Les syndicats représentant les employés du secteur public s’impatientent devant la lenteur du gouvernement à leur présenter une offre qui fasse avancer les négociations pour le renouvellement des conventions collectives. Ils se sont unis ce matin pour un coup d’éclat simultané au pied du pont Jacques-Cartier à Montréal et devant l’Assemblée nationale à Québec.
Les conventions collectives des 500 000 employés du secteur public sont échues depuis le 31 mars, mais le gouvernement ne semble pas pressé de régler ce dossier. Et avec la pandémie de Covid-19 qui secoue les services publics, notamment en santé et en éducation, les employés de l’État sont tout simplement « écoeuré[s] des conditions d’exercice d’emploi épuisantes, de la pénurie de main-d’œuvre, de la non-reconnaissance du travail accompli et des sacrifices que toutes et tous font chaque jour. »
Aucune offre digne de régler la crise n’a été présentée par le gouvernement jusqu’à maintenant, alors qu’une forte majorité de la population croit que les salaires et les conditions de travail sont la cause de la pénurie d’employés. Les syndicats craignent que les bris de service se multiplient :
« Dans les faits, nous sommes déjà en bris de service dans les réseaux avec notamment des interventions chirurgicales et des suivis qui sont reportés ou carrément annulés. Il n’y a plus de temps à perdre, le gouvernement doit reconnaître l’apport essentiel des travailleuses et travailleurs des services publics en déposant des offres qui permettent d’attirer et de retenir le personnel. Il doit, sans attendre, bonifier la rémunération et améliorer les conditions de travail »
Leaders syndicaux du secteur public
Bien qu’ils ne fassent pas front commun dans le cadre des négociations, les syndicats (CSN, CSQ, FIQ, APTS, FTQ, FAE, SFPQ, SPGQ) ont décidé de s’unir aujourd’hui pour réclamer d’une même voix un changement d’attitude de la part du gouvernement. Ils étaient plus d’une centaine de manifestants réunis ce matin au pied du pont Jacques-Cartier et devant l’Assemblée nationale dans une action simultanée pour attirer l’attention du public sur l’entêtement du gouvernement. Les manifestants portaient des banderoles affirmant « On sonne l’alarme pour les services publics ».
Le mois dernier, les infirmières avaient déjà perturbé la circulation sur le pont de Québec et le pont Jacques-Cartier pour dénoncer l’entêtement du gouvernement dans les négociations.