Un sondage CROP commandé par la FTQ révèle que 84% des québécois considèrent que la surcharge de travail et les bas salaires expliquent la pénurie de personnel dans le secteur de la santé et de l’éducation. De plus, 85% de la population croit qu’il est nécessaire que le gouvernement fasse de la négociation des conventions collectives du secteur public une priorité.
Depuis le début de la pandémie, les conditions de travail dans le secteur public sont pointées du doigt comme l’une des causes de la pénurie de main-d’oeuvre qui affecte actuellement les milieux de la santé et de l’éducation. Selon un sondage publié aujourd’hui, 84% de la population croit en effet que ces causes expliquent la pénurie actuelle.
Le sondage a aussi interrogé spécifiquement les personnes qui travaillent dans le secteur public. De ce lot, 41% des personnes interrogées par CROP affirment songer à un changement de carrière en raison de la situation actuelle.
Pour Daniel Boyer, président de la FTQ, ces résultats montrent qu’il est urgent d’améliorer les conditions de travail des employés du secteur public pour freiner l’hémorragie.
L’amélioration des conditions de travail dans le secteur public est perçue comme un investissement, plutôt que comme une dépense, par une majorité des répondants au sondage (77%). Le recours à des agences de placement pour combler le manque de personnel dans le milieu de la santé est également décrié par les répondants. Ainsi, 89% de la population croit que le gouvernement de François Legault devrait embaucher davantage de personnel plutôt que de recourir à cette pratique.