Bannière de XR Mauricie, à Shawinigan | Photo : Greenpeace

La CAQ au pied du mur dans le dossier GNL

Devant la forte mobilisation citoyenne et les déboires financiers de GNL, c’est maintenant au tour du Parti libéral du Québec (PLQ) de désavouer le projet gazier, rejoignant les autres partis d’opposition. La pression augmente donc sur la Coalition avenir Québec (CAQ) qui doit rendre une décision prochainement sur l’avenir du projet. 

Avec le changement de cap du PLQ, la CAQ devient le seul parti à l’Assemblée nationale à défendre encore le projet gazier GNL Québec, qui a de plus en plus d’opposants et du plomb dans l’aile.

En effet, la décision du PLQ survient alors que plusieurs grands investisseurs se sont retirés du projet et que de hauts dirigeants ont aussi quitté le navire. Carlos Leitão, porte-parole libéral en économie, juge donc que la nouvelle position de son parti ne froissera pas le milieu des affaires.

C’est toutefois au nom des intérêts environnementaux et économiques des Québécois que le PLQ dit avoir retiré son appui à GNL.

« Le gaz naturel n’est pas une solution énergétique à long terme. Il faut faire le virage qui s’impose vers les énergies renouvelables. »

Le PLQ, dans un communiqué

GNL produirait 50 millions de tonnes de CO2 par an, en plus de menacer l’habitat des bélugas du Saguenay. Il utiliserait aussi suffisamment d’électricité pour faire augmenter les tarifs pour toute la province.

Moins de deux semaines après un coup d’éclat contre GNL mené par des groupes citoyens et écologistes de partout au Québec, le PLQ admet aussi un manque d’acceptabilité sociale. Les deux tiers des Québécois n’approuvent pas le projet gazier et plus de 90% des mémoires déposés au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) s’y opposent.

Le rapport du BAPE a été remis au ministre de l’Environnement le 10 mars et sera rendu public le 25 mars. Le gouvernement Legault doit bientôt annoncer sa décision finale : mais alors que la CAQ est pressée de toutes parts de mettre un terme à l’affaire GNL, le premier ministre continue d’affirmer que le gaz naturel est « une énergie de transition ».


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