Des bannières dénonçant le projet gazier GNL Québec ont été déployées par des groupes citoyens dans plusieurs villes de la province, tôt ce matin. Il s’agit d’un message clair envoyé au gouvernement Legault, qui s’est montré favorable au projet et qui doit décider dans les prochaines semaines s’il l’approuve ou non.
Des groupes citoyens et environnementaux ont installé des bannières dans plusieurs villes, tôt ce matin, pour rappeler au gouvernement Legault que l’opposition au projet gazier GNL Québec est très forte à travers la province. Les bannières portant des inscriptions comme « Oui à la transition, non à GNL » ou encore « GNL = bombe climatique » sont apparues à Saguenay, Shawinigan, Trois-Rivières, Val-d’Or, Rouyn-Noranda et Montréal.
Le projet GNL Québec, toujours en attente d’approbation, prévoit la construction d’une usine de liquéfaction de gaz naturel à La Baie, mais il affecterait aussi négativement de nombreuses régions. En effet, il impliquerait aussi la circulation de navires super-méthaniers sur le Saguenay et le fleuve Saint-Laurent (menaçant l’habitat des bélugas), ainsi qu’un gazoduc de près de 800 km traversant la Haute-Mauricie et l’Abitibi.
Quant à aux émissions de gaz à effet de serre de GNL Québec (50 millions de tonnes de CO2 par année, l’équivalent de 10 millions de véhicules, selon Greenpeace), elles constituent une menace climatique pour la planète entière.
Pourtant, les promoteurs et le gouvernement Legault prétendent que GNL Québec est un projet écologique. Mais il a rencontré une opposition jamais vue dans la province. Les deux tiers des Québécois n’approuvent pas le projet, selon un récent sondage. 120 000 personnes ont signé une pétition contre GNL, rapidement devenue l’un des plus populaires dans l’histoire des pétitions environnementales. Finalement, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) a reçu un nombre record de mémoires, dont plus de 90% dénoncent un dangereux projet.
Le BAPE doit déposer son rapport demain au ministre de l’Environnement et le gouvernement caquiste doit prendre sa décision d’ici la fin du mois. Le premier ministre Legault a déjà manifesté son intérêt pour GNL Québec. Les actions d’aujourd’hui visent donc à envoyer un message clair au gouvernement concernant la grogne populaire que pourrait susciter son approbation.