Une enquête révèle que des milliers d’infirmières quittent leur poste, à bout de souffle. Le gouvernement Legault ne semble toutefois pas prêt de corriger le tir, alors que sa dernière offre à la table des négociations est jugée insuffisante et rejetée par la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ).
Selon les chiffres obtenus par La Presse, depuis le début de la pandémie, les démissions d’infirmières ont gravement augmenté : 4000 travailleuses ont quitté leur poste, ce qui représente une augmentation de 43% par rapport à l’année précédente. Plus de 7500 professionnelles du soin sont aussi en invalidité, une augmentation de 28%.
C’est l’épuisement qui amène les travailleuses de la santé à abandonner leur emploi. Leur travail est devenu extrêmement pénible avec la pandémie, après que le gouvernement ait adopté un décret permettant d’annuler les congés et d’imposer le temps plein.
Tous ces départs empêchent les établissements de santé de fonctionner à pleine capacité. Par manque de personnel, des lits doivent rester vides, alors même que le système de santé est menacé de saturation par la pandémie.
Malgré cela, le gouvernement refuse d’améliorer réellement les salaires et les conditions de travail. La Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ), un syndicat qui regroupe 5000 professionnelles, a rejeté une offre de convention collective jugée inacceptable.
La FSQ-CSQ demande principalement une diminution de la charge de travail et des mesures pour favoriser le temps partiel pour celles qui en ont besoin.