Photos : Wikimedia Commons et Assemblée nationale du Québec

Les travailleurs essentiels craignent que la CAQ ne relance l’austérité libérale

Une lettre ouverte signée par plus de 200 personnes travaillant dans des secteurs jugés essentiels appelle le gouvernement Legault à revoir son approche budgétaire. Les travailleurs craignent que François Legault suive l’exemple de Philippe Couillard et impose l’austérité et des compressions dans la fonction publique.

La mise à jour présentée par le ministre des Finances Eric Girard suscite l’inquiétude chez les signataires de la lettre. Pour réduire le déficit, le ministre veut à la fois rembourser le déficit, ne pas réduire les services et ne pas augmenter les impôts. Ce sont, mot pour mot, les mêmes promesses faites par le gouvernement libéral précédent, qui a pourtant coupé dans les services. Les travailleurs essentiels craignent le retour de l’austérité libérale, mais cette fois-ci imposée par la CAQ. 

« Lorsque Philippe Couillard s’est engagé dans la même voie en 2014, il s’est engagé à « préserver  à tout prix » les services « de santé, d’éducation et de soutien aux personnes vulnérables ». Nous connaissons la suite : l’austérité libérale a causé des milliers de décès inutiles dans les CHSLD et elle continue de faire des ravages dans nos hôpitaux. »

Extrait de la lettre des travailleurs essentiels

Les signataires dénoncent également que les primes Covid ont été graduellement éliminées et que les conditions de travail ne se sont pas améliorées. Pendant ce temps, disent-ils, les inégalités se sont creusées. Les plus riches ont empoché beaucoup d’argent et les grandes entreprises font des profits record sans contribuer davantage à l’effort budgétaire collectif.

« Ils ont profité de 20 ans d’allègements fiscaux et ils seront les premiers à profiter de la relance économique à venir. Pourtant, M. Girard ne demande aucune contribution supplémentaire aux GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), aux supermarchés, aux géants du commerce du détail ou aux contribuables les plus fortunés. Qui va payer pour la crise ? C’est nous. Encore. »

Extrait de la lettre des travailleurs essentiels


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