Photo : Felix Mooneeram / Unsplash

Abandonnés par le gouvernement Legault, les travailleurs de la culture sont en détresse

Un rapport montre que les fermetures drastiques et le manque de soutien gouvernemental dans le secteur culturel causent de graves difficultés financières et psychologiques aux travailleurs du milieu, en menant même plusieurs à songer au suicide. Des investissements immédiats ainsi que des réformes pour protéger les travailleurs autonomes sont nécessaires, selon un regroupement d’associations.

Les personnes qui oeuvrent dans le secteur culturel souffrent très durement de la crise actuelle, révèle un rapport commandé par sept associations du milieu. La majorité des travailleurs culturels (63,7%) présentent des signes de détresse psychologique élevée ou très élevée, et 11,7% déclarent même avoir été tourmentés par des idées suicidaires.

Sans surprise, les difficultés économiques sont l’une des principales causes de la détresse vécue par les travailleurs interrogés. En effet, depuis la pandémie, le gouvernement Legault a imposé des restrictions très dures au milieu culturel, notamment en fermant les musées et les salles de spectacles, souvent à l’encontre des recommandations de la Santé publique.

En conséquence, l’économie de la culture a chuté de moitié, ce qui en fait actuellement le secteur le plus gravement touché par la crise. Le quart des emplois ont été perdus, affectant 50 000 personnes, tout particulièrement les travailleurs autonomes, qui ne bénéficient pas d’un filet de sécurité.

Or, très peu de mesures de soutien ont été prévues pour le monde des arts et du spectacle. Afin d’améliorer le sort des artistes, il faudrait que le gouvernement investisse au moins 177 millions $ dans un plan de relance du milieu culturel ainsi que dans le soutien en santé mentale, selon les organisations qui les représentent.

« La crise économique et psychologique qui accable le secteur culturel ne peut plus durer. Le portrait présenté par nos membres est choquant et doit servir de son de cloche pour démarrer une action concertée. »

Pascale St-Onge, présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC-CSN)

Une réforme de l’assurance-emploi pour y inclure les travailleurs autonomes permettrait également de mieux protéger de nombreux créateurs.


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