Image : CPAC

Arruda recommandait la réouverture des restaurants, des cinémas et des gyms dès l’automne

Après avoir longtemps prétendu que ces documents n’existaient pas, le gouvernement Legault dévoile enfin des avis écrits de la Santé publique concernant la gestion de la pandémie. Ces avis révèlent que le premier ministre a souvent opté pour des mesures plus strictes que celles recommandées, malgré les craintes de la Santé publique.

Le gouvernement a enfin dévoilé certains avis écrits de la Santé publique concernant les mesures à adopter dans le cadre de la pandémie. Il s’agit de quatorze avis préparés par le Dr Horacio Arruda entre le 15 mars 2020 et le 16 février 2021. Le gouvernement Legault avait longtemps prétendu que de tels documents n’existaient pas, puis avait refusé de les rendre disponibles, malgré les demandes de l’opposition. Il choisit maintenant de les rendre publics à la veille d’une relâche parlementaire de deux semaines, s’évitant ainsi des questions embarrassantes.

Plusieurs informations divulguées soulèvent en effet des questions. Le premier ministre a souvent opté pour des mesures plus strictes que celles recommandées par le Dr Arruda. À différents moments au courant de l’automne et au début de l’hiver, la Santé publique a plaidé pour la réouverture des restaurants, des cinémas et salles de spectacles, des musées, des bibliothèques, des lieux de culte ou encore des gyms et des spas, sans que le gouvernement ne suive ces recommandations. La Santé publique recommandait aussi de permettre certaines activités parascolaires ou sportives pour les jeunes.

Des mesures précises pour éviter la contagion avaient pourtant été prévues par la Santé publique pour accompagner ces allègements. De plus, les avis du Dr Arruda en faveur d’un assouplissement reposaient sur des préoccupations sérieuses. Il craignait que les restrictions sévères et l’isolement affectent gravement la santé mentale des Québécois. Il redoutait aussi que la sévérité des mesures nuise en fin de compte à la lutte contre la pandémie, en menant à la fatigue et au relâchement dans la population.

Avant la suspension des travaux parlementaires pour la relâche, les partis d’opposition ont pu émettre quelques critiques. Ils s’indignent du fait que le premier ministre prétend obéir à la science, alors que les documents révélés prouvent le contraire. L’opposition officielle exige la tenue d’une enquête publique indépendante sur la gestion de la pandémie par le gouvernement Legault.


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