Photo : Joel Muniz / Unsplash

La bonification de l’assurance-emploi tire à sa fin, mais la crise se prolonge

De nombreux Canadiens risquent de se retrouver sans soutien financier alors que la période d’assouplissement de l’assurance-emploi tire à sa fin et que l’économie roule encore au ralenti. Pour les syndicats et les associations de chômeurs, qui réclament une prolongation d’urgence, la pandémie a montré le besoin de réformer le régime d’aide aux travailleurs sans emploi dans son entièreté. 

L’accès à l’assurance-emploi tire à sa fin pour de nombreux Canadiens qui ont pu bénéficier des assouplissements mis en place avec la crise de la COVID-19. Pour bien des travailleurs toujours sans emploi, les 26 semaines d’aide consenties par le fédéral en septembre dernier s’achèveront d’ici la fin du mois de mars. Ces chômeurs sont donc menacés par une grande précarité, alors que la situation économique demeure pénible et qu’il est encore difficile de trouver de l’emploi.

Face à la pression des syndicats et des associations de chômeurs, le gouvernement fédéral a finalement proposé d’ajouter 24 semaines de prestations au programme actuel, pour un total de 50 semaines. Mais il faut encore que cette mesure soit approuvée par le Parlement : comme le gouvernement est minoritaire, le projet de loi doit obtenir l’appui de l’opposition. Craignant que certains portent atteinte aux besoins urgents des chômeurs, des voix s’élèvent un peu partout pour inciter tous les partis à accepter ces nouvelles mesures d’urgence.

« Les leaders politiques doivent prendre conscience que les travailleurs et travailleuses ne pardonneront pas aux élus leur opposition à la mise en œuvre de ce programme de soutien. »

Denis Bolduc, secrétaire général de la FTQ

De plus, les syndicats et associations de chômeurs soutiennent que la crise actuelle a bien démontré l’insuffisance du programme habituel d’assurance-emploi : ils exigent donc du fédéral une réforme durable pour mieux défendre les droits de tous. Plus de 270 organisations ont signé une déclaration pour la mise en place d’un régime élargi et « adapté au 21e siècle », protégeant notamment les travailleurs autonomes, de plus en plus nombreux et particulièrement précaires. Des patrons se sont fortement opposés à une telle mesure de justice sociale.


Vous aimez nos publications?
Suivez Majeur sur vos réseaux sociaux