Photo : Rusty Watson | Unsplash

Le gouvernement veut interdire aux travailleuses de la santé de manifester pour de meilleures conditions

Le gouvernement Legault s’est adressé au tribunal pour interdire une journée d’action symbolique organisée par les travailleuses de la santé et des services sociaux. Cette nouvelle manœuvre du gouvernement survient après plus d’un an de négociation des contrats de travail avec les employés du secteur public.

Après un an sans convention collective, les employés de tous les services publics tiendront mercredi des actions de visibilité un peu partout au Québec, à la fois pour exiger un déblocage dans leurs négociations avec le gouvernement et pour rappeler les conditions pénibles auxquelles ils font face en pleine pandémie.

Mais le gouvernement s’oppose à ce que le personnel de la santé et des services sociaux prenne part à ces activités et il s’est adressé au tribunal pour les faire déclarer illégales. Il prétend que la mobilisation des travailleuses constitue une menace pour la population, qui se trouverait privée des soins de qualité auxquels elle a droit.

Une journée de conciliation entre les représentants syndicaux et patronaux a eu lieu lundi, mais sans succès. Une audience devant le Tribunal administratif du travail (TAT) a donc été tenue mardi pour trancher la question : le tribunal a finalement autorisé la tenue des actions, tout en leur imposant certaines limites devant garantir le bien-être des usagers.

Les actions prévues consistent à se rassembler devant les établissements de santé, ou encore à faire sonner des alarmes de montres ou de téléphones afin de marquer le premier anniversaire de l’expiration des contrats de travail. Les travailleuses se disent indignées des accusations portées par le gouvernement et des manœuvres déployées pour bloquer leur mobilisation. Rappelant leur dévouement dans la dernière année, elles assurent que leurs actions ont toujours été planifiées dans le plus grand respect des patients et de manière à ne pas nuire aux services.

La pandémie a exacerbé les difficultés vécues par le personnel de la santé et des services sociaux, qui doivent notamment faire face à une surcharge de travail et à des risques accrus pour leur santé, en raison d’un manque de protection.


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