Les émissions de gaz à effets de serre repartent de plus belle

Après une diminution au printemps 2020, les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont rapidement rattrapé et dépassé leurs niveaux de 2019. Des plans de relance qui ne tiennent pas compte de la crise climatique seraient responsables de ce revirement.

Si la pandémie a donné un répit à la planète, il aura été de courte durée. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les relances économiques un peu partout sur la planète se sont traduites par une augmentation significative des émissions de GES, portant leur niveau au-delà de celui de 2019 dans certains pays. 

Pour l’ensemble des pays, décembre 2020 a été marqué par une augmentation de 2% des émissions de GES par rapport à décembre 2019.  Pourtant, dès mars 2020, les États avaient été invités par l’AIE à profiter de la relance pour opérer un transfert vers les énergies renouvelables. Cette invitation n’a pas été entendue.

« Les chiffres montrent que nous retournons au statu quo d’avant la crise et à d’importantes émissions de carbone. »

Fatih Birol, directeur de l’Agence internationale de l’énergie

Le Canada et le Québec ne font pas exception dans ce polluant retour à la normale. En janvier, le gouvernement fédéral a autorisé 40 nouveaux forages pétroliers au large de Terre-Neuve. Pendant ce temps, la Caisse de dépôt et placement poursuit ses investissements dans les énergies fossiles malgré de lourdes pertes, tandis que le gouvernement du Québec continue d’appuyer GNL Québec, un projet polluant dont les dommages environnementaux potentiels sont évalués à 1,6 milliards $.


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