Les ex-joueurs Noirs de la NFL sont 90% plus susceptibles de souffrir de dysfonctions physiques que les ex-joueurs Blancs. La cause de cette disparité serait la discrimination raciale en santé qui règne même dans les hautes sphères du sport professionnel.
Des chercheurs de l’université Harvard ont interrogé 3794 ex-joueurs de la NFL sur leur qualité de vie. Le sondage révèle des inégalités considérables entre les ex-joueurs Blancs et ceux issus de minorités ethniques. La plus grande disparité concerne les joueurs afro-descendants. Ils ont 90% plus de chances d’avoir un dysfonctionnement physique et sont 50% plus à risque de souffrir de douleurs physiques ou mentales qui entravent leurs activités quotidiennes. Leur risque d’avoir des troubles mentaux est également 36% plus élevé que celui de leurs coéquipiers Blancs.
Les chercheurs pensent que ces disparités sont dues à la discrimination raciale qui imprègne le système de santé aux États-Unis. Les patients issus des minorités ethniques reçoivent souvent de moins bons soins que les Blancs. Marc Weisskopf, professeur en épidémiologie environnementale à l’Université Harvard et un des chercheurs ayant mené l’étude croit que ces résultats montrent que le statut d’athlète élite ne protège en rien contre ces discriminations. Suzanne Laberge, sociologue du sport et professeure titulaire à l’Université de Montréal, abonde dans le même sens:
Le décès de Joyce Echaquan l’automne dernier montre que le système de santé québécois est aussi aux prises avec un problème de racisme systémique. Plusieurs intervenants demandent l’adoption du « principe de Joyce » afin de garantir aux autochtones un accès non-discriminatoire aux services sociaux et de santé, mais le gouvernement Legault refuse de le faire.