Photo : André Chivinski / PxHere

Des chauffeurs de taxi intentent une action collective contre PKP, leur employeur

Au nom de ses collègues de plusieurs compagnies de taxi, un chauffeur de Montréal a déposé une demande d’action collective contre Placements Saint-Jérome. L’entreprise, qui appartient à Pierre-Karl Péladeau (PKP), récolterait des commissions « abusives » sur les paiements reçus par les chauffeurs.

Placements Saint-Jérôme, une société détenue par PKP, possède de nombreuses compagnies de taxi (dont Taxi Diamond et Téo Taxi), qui emploient au total plus de 1700 chauffeurs. C’est au nom de tous ces employés qu’Arieh Perecowicz, un chauffeur de Montréal, a déposé une requête contre leur patron.

Il allègue que l’employeur prélève des commissions « abusives » sur les paiements électroniques, selon les documents obtenus par le Journal Métro. Ces commissions représentent des pertes de plusieurs centaines de dollars pour chaque chauffeur depuis 2018. En conséquence, le chauffeur réclame une compensation de près de 3 millions $ pour lui et pour ses collègues. Il exige aussi un plafond sur les commissions.

Chaque fois qu’un client paie sa course par carte de débit ou de crédit, l’employeur récolte une commission allant jusqu’à 6% du montant total. L’entreprise prétend que cela sert à couvrir les frais engendrés par la transaction. Or, les frais réels ne dépassent jamais 2,65%, pour les cartes de crédit. Et pour les paiements par débit, les frais sont de seulement 0,05 $.

Ce n’est pas la première fois que PKP affronte ses employés. Cet automne, il avait déjà sérieusement dégradé les conditions de travail des chauffeurs de Téo Taxi. Et entre 2009 et 2011, un long lock-out l’avait opposé aux travailleurs du Journal de Montréal et du Journal de Québec.


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