Le gouvernement du Québec ouvre restaurants et commerces, mais n’offre pas de nouvel appui au réseau de la santé pourtant en situation critique. Les travailleuses de la santé réclament pourtant des renforts et du nouveau matériel depuis des mois.
Alors que Québec annonce plusieurs assouplissements aux mesures sanitaires, le premier ministre Legault appelle à la prudence afin d’aider les hôpitaux à réduire le délestage. Cet appel a été réitéré par le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, qui déplore le fait qu’à Montréal c’est parfois jusqu’à 700 chirurgies qui sont annulées dans une même journée. Or, les partis d’opposition critiquent l’absence de mesures concrètes pour aider le réseau de la santé.
Manon Massé, porte-parole de Québec solidaire, relève que les travailleuses de la santé sont trop peu nombreuses et n’ont toujours pas accès à du matériel de protection adéquat. Elle rappelle également qu’il existe des solutions pour permettre aux hôpitaux de réduire le fardeau des travailleuses:
« François Legault s’inquiète du délestage et de la pression dans nos hôpitaux. Je me demande alors pourquoi il ne donne pas du lousse à notre personnel du réseau public en rapatriant les ressources des cliniques privées et en mettant au pas les agences de placement privées. »
Manon Massé, porte-parole de Québec solidaire
En effet, des agences de placement privées ont recruté à même le réseau public des infirmières épuisées par des conditions de travail difficiles. Or, ces mêmes agences ont reçu des sommes considérables du gouvernement pour combler le manque d’effectifs qui rend les conditions de travail en santé extrêmement difficiles.
Le manque de matériel de protection adéquat est aussi un problème important. Alors que l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) reconnaît l’importance des masques N95 pour la protection du personnel soignant, le gouvernement tarde toujours à donner des directives pour en autoriser l’utilisation.