Photos : Félix-Antoine Joli-Coeur / Facebook et Assemblée nationale du Québec

Un proche du gouvernement de la CAQ se porte candidat à la mairie de Montréal

Un entrepreneur peu connu du public se lance officiellement dans la course à la mairie de Montréal. Félix-Antoine Joli-Coeur est un proche du ministre caquiste Pierre Fitzgibbon et a également travaillé pour l’ancien maire Gérald Tremblay.

La mairesse Valérie Plante voit arriver un premier adversaire pour la joute électorale du mois de novembre. L’entrepreneur Félix-Antoine Joli-Coeur a annoncé sa candidature dans une entrevue accordée à Radio-Canada. Proche du ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon, il a consulté celui-ci au sujet de sa candidature au courant de l’automne. Le ministre a nié prendre position dans la course à la mairie, mais il a affirmé être « préoccupé par Montréal », ce qui a été perçu comme un désaveu de la mairesse Valérie Plante.

Félix-Antoine Joli-Coeur n’est pas un nouveau venu en politique municipale. Entre 2005 et 2008, il a travaillé au sein du cabinet du maire Gérald Tremblay. À la même époque, la mairie était enfoncée dans le scandale des compteurs d’eau. Et quelques années plus tard, en 2012, Gérald Tremblay a été forcé de démissionner à la suite de révélations faites à la Commission Charbonneau comme quoi l’équipe de l’ancien maire aurait conclu des ententes de financement avec le crime organisé.

Aujourd’hui, M. Joli-Coeur accuse l’administration Plante de multiplier les « chicanes » avec le gouvernement Legault. Il prétend vouloir ramener un esprit de collaboration et diriger de façon non partisane. Pourtant, l’automne dernier, il a signé un texte dans La Presse où il compare Projet Montréal, le parti de la mairesse, aux Khmers rouges, un groupe révolutionnaire responsable du génocide de plus de 2 millions de personnes au Cambodge à la fin des années 1970.

Ces dernières années, M. Joli-Coeur a été impliqué au sein de l’organisme Je vois MTL et, auparavant, a occupé la fonction de conseiller politique de la première ministre Pauline Marois lors de son mandat de 2012 à 2014.

De son côté, l’ancien maire Denis Coderre prépare son retour. Son livre, dont la sortie est prévue le 25 mars, devrait donner le coup d’envoi de sa campagne.


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