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La pénurie d’éducatrices en CPE s’aggrave

La pandémie de Covid-19 est venue aggraver la pénurie de main-d’œuvre dans les Centres de la petite enfance (CPE). Mis à part une campagne de promotion et de recrutement, le gouvernement Legault n’a annoncé aucune mesure pour changer la donne.

L’Association québécoise des CPE (AQCPE) sonne l’alarme. Depuis plusieurs années, le réseau des CPE manque de personnel pour maintenir son offre de service. Toutefois, la pandémie de Covid-19 a poussé de nombreuses éducatrices à quitter le réseau, ce qui ne se voyait pas auparavant. Les mesures sanitaires, aussi bien pour elles que pour les enfants, ont alourdi leur charge de travail au point de les décourager. Ce phénomène touche particulièrement les régions plus éloignées où le taux de chômage est bas : les éducatrices démissionnaires peuvent plus facilement trouver un emploi moins pénible.

Bien que cela fait des mois, voire des années, que le problème de recrutement d’éducatrices est connu, le gouvernement Legault n’a annoncé aucune mesure pour améliorer les conditions de travail dans les CPE. Le ministère de la Famille estime qu’il faudra former 10 000 éducatrices de plus d’ici 2024. Il a donc mis sur pied une campagne de recrutement nationale qui est décrite comme « le “tinder” de l’éducation à la petite enfance ». Or, si rien n’est fait pour régler les problèmes du côté des conditions de travail, ces efforts pourraient ne servir à rien. C’est ce qui se passe actuellement avec les préposés aux bénéficiaires que le gouvernement a recrutés d’urgence dans la dernière année.

Plus tôt cet automne, le gouvernement a également fait face à une grève chez les éducatrices en milieu familial qui réclamaient de meilleurs salaires. Après avoir initialement refusé d’accéder à leurs demandes, il a finalement cédé au bout d’une semaine de débrayage.


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