Photo : Adrien Delforge / Unsplash

Reconfinement : les « anges gardiens » de l’alimentation veulent le retour des primes Covid

Les nouvelles mesures de confinement annoncées hier par François Legault mettent en évidence une fois de plus le rôle essentiel du personnel du secteur de l’alimentation. Des représentants syndicaux demandent le retour des primes qui avaient été mises en place le printemps dernier lors du premier confinement.

Des représentants syndicaux des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) ont écrit aux dirigeants de grandes chaînes de supermarchés, comme Loblaw et Metro, et à des entreprises de transformation de nourriture pour leur demander de remettre en place une prime Covid pour leurs employés. Ceux-ci gagnent en moyenne à peine plus que le salaire minimum même s’ils font face à plusieurs défis en lien avec le confinement et les mesures sanitaires.

Une première prime Covid avait été mise en place au mois de mars 2020 pour soutenir les efforts des « anges gardiens » qui travaillent en alimentation. D’un montant d’environ 2 $ de l’heure, celle-ci a toutefois été retirée vers la mi-juin alors que le Québec était en phase de déconfinement. Cela avait suscité l’indignation des travailleurs puisque ceux-ci couraient, et courent toujours, le risque de tomber malades en allant travailler. Des ouvriers de l’industrie de la transformation de la viande avaient même manifesté pour le maintien de la prime.

En raison de la pandémie, l’année 2020 a été particulièrement heureuse pour les grandes chaînes d’alimentation. La famille Weston, qui détient Loblaw (et ses bannières Maxi et Provigo), s’est enrichie de 2 milliards $ entre mars et septembre. De son côté, le Groupe Metro, qui a connu un bond de 10% de ses profits, a versé près de 3,5 millions $ en bonis à ses dirigeants.


Vous aimez nos publications?
Suivez Majeur sur vos réseaux sociaux