Ce matin, le Service de sécurité incendie de Montréal (SSIM) a amorcé le démantèlement du campement de personnes sans-abri érigé l’été dernier aux abords de la rue Notre-Dame, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. Selon différents organismes, cela aurait pu être évité si les gouvernements avaient agi plus tôt contre la crise du logement.
La Ville de Montréal avait annoncé, dimanche, que le campement serait évacué d’urgence en raison d’un incendie qui a détruit l’une des tentes dans la journée de samedi. Ainsi, des agents de police et des pompiers du SSIM ont commencé l’évacuation, peu avant l’aube lundi matin, de la trentaine de campeurs qui demeuraient sur place en raison d’un manque d’options pour se loger.
Depuis quelques mois, l’administration municipale tentait de reloger les personnes fréquentant le campement, notamment par la réquisition de l’hôtel de la Place Dupuis pour servir de résidence temporaire. Toutefois, plusieurs personnes préféraient demeurer dans leur tente pour différentes raisons, dont le fait que les chambres d’hôtel ne sont pas accessibles durant le jour.
Selon plusieurs intervenants, il manque actuellement de ressources pour loger toutes les personnes en situation d’itinérance à Montréal. Mais ce n’est là qu’un des effets de la crise du logement que connaît Montréal depuis quelques années et qui s’est aggravée en 2020.
La solution à ce problème se trouve du côté de la construction de logements sociaux, selon le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) . Le problème, selon le FRAPRU, c’est que les gouvernements n’ont pas rempli leurs engagements de construction de logements sociaux. Des 15 000 logements qui ont été promis par Québec, seuls 2200 ont été réalisés à ce jour.