La crise du logement qui sévit en pleine pandémie de Covid-19 n’est pas terminée. En effet, 70 familles qui n’étaient pas parvenues à se trouver un logement le 1er juillet dernier sont encore à la rue en ce début d’octobre alors que l’ONU appelle à célébrer la Journée internationale de l’Habitat.
Pour Véronique Laflamme, porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), autant de gens qui n’ont pas réussi à se trouver de logement plus de trois mois après le premier juillet, « c’est du jamais vu ! » Le campement de la rue Notre-Dame, à Montréal, est devenu un symbole de l’incapacité de se trouver un logement en ville. Il n’est cependant pas le seul : des campements improvisés se sont organisés dans d’autres quartiers de Montréal, de même qu’à Gatineau et en Montérégie.
Lors de la campagne électorale de 2018, François Legault s’était engagé à maintenir les projets de construction de 15 000 logements sociaux promis par les gouvernements précédents, sans en ajouter. À ce jour, seuls 2200 de ceux-ci ont été construits.
Il y a un peu plus d’un an, alors que les premiers signes de la crise se révélaient, la ministre de l’Habitation, Andrée Laforest, niait l’existence d’une crise du logement à Montréal. Selon Véronique Laflamme, le Québec et le Canada ont manqué à leurs engagements en matière de logement :
Les Nations unies ont fait du premier lundi d’octobre de chaque année la Journée mondiale de l’habitat. Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a profité de cette journée pour souligner le lien qui unit l’accès au logement et le développement durable. Il a également lancé un appel aux différents pays afin qu’ils prennent les moyens d’assurer un logement abordable à tout le monde.