Photo : Hoodstock / YouTube

Des dizaines d’artistes et de militants québécois se rassemblent dans un clip contre le racisme

Un rassemblement de musiciens de la scène hip-hop québécoise ont lancé jeudi la chanson « Tout recommencer », qui se veut un appel à s’unir contre le racisme. Le vidéoclip qui accompagne la chanson met en scène des dizaines d’artistes et de militants antiracistes et autochtones, évoquant plusieurs scènes politiques marquantes. 

Les artistes Marco Volcy, Rondo Brown, Diceplay et Ruffneck ont uni leurs forces pour écrire une chanson ancrée dans la lutte contre le racisme au Québec et ailleurs. Dans leurs paroles, ils interpellent directement ceux qui les écoutent : « Si c’était vrai / Est-ce qu’on pourrait se rassembler? / Est-ce qu’on accepterait nos erreurs et en fait tout recommencer? » Le vidéoclip de la chanson a été réalisé par Will Prosper, militant et cofondateur du festival Hoodstock à Montréal, créé à la suite de la mort de Freddy Villanueva aux mains de la police en 2008. 

Dans le vidéo, de nombreux symboles sont utilisés pour souligner le message : des militantes autochtones qui scandent « Idle No More », des images du déboulonnage de la statue de John A. Macdonald. Le clip procède aussi à de nombreuses reconstitutions:   la Crise d’Oka, la tuerie de la mosquée de Québec, la révolution haïtienne ainsi qu’un clin d’œil aux employés des CHSLD. Plusieurs noms de la scène culturelle et politique québécoise font une apparition, dont la poète et actrice Natasha Kanapé Fontaine, le rappeur Webster et l’acteur Ricardo Lamour.

Ce clip arrive au terme d’une année marquée par plusieurs moments forts de la lutte antiraciste au Québec et en Amérique du nord. L’assassinat de George Floyd par des policiers de Minneapolis au mois de mai a donné un nouveau souffle au mouvement Black Lives Matter et a provoqué des manifestations partout dans le monde, dont à Montréal. Bien que le gouvernement de François Legault nie toujours l’existence du racisme systémique, de plus en plus d’organisations reconnaissent que celui-ci existe, dont la police de Montréal.


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