Photo : Québec solidaire / Flickr

Québec solidaire veut protéger le Québec contre l’austérité

Réunis en Conseil national cette fin de semaine, les membres de Québec solidaire ont élaboré leur plan d’action pour les prochains mois. Le parti est inquiet que la récente mise à jour budgétaire du ministre des Finances Eric Girard annonce une nouvelle période d’austérité.

Le gouvernement a annoncé vouloir réduire le déficit, évalué à 15 milliards $ pour l’année en cours, sans augmenter les impôts et les taxes. Cela fait craindre aux solidaires une nouvelle vague de coupes dans les services publics, après celles du gouvernement de Philippe Couillard qui ont laissé un mauvais souvenir.

« Il est inimaginable que le Québec revive une autre vague d’austérité! Notre système de santé est déjà en miettes, nos écoles sont déjà en ruines… voyons donc, on ne peut pas se permettre de couper encore! C’est impensable. Il nous faut un bouclier anti-austérité, pour protéger les familles contre des hausses de tarifs, il nous faut des nouveaux revenus pour éviter de rejouer dans le film d’horreur de l’austérité. »

Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de Québec solidaire

Pour constituer ce « bouclier anti-austérité », le parti met de l’avant plusieurs solutions qui sont en mesure de créer de nouveaux revenus pour l’État québécois. Ainsi, il est proposé de mettre en place un impôt sur les grandes fortunes de plus de 1 million $, un « impôt de pandémie » destiné aux grandes entreprises qui se sont enrichies pendant cette période ainsi qu’une hausse du prix du carbone pour les grands pollueurs. Prises ensemble, ces mesures rapporteraient environ 9 milliards $ par année à l’État. Le reste du déficit budgétaire se réglerait par la croissance de l’économie.

La politique d’austérité menée par le précédent gouvernement libéral a eu un impact négatif important pour les services publics. Elle a notamment causé une dégradation importante des conditions de travail dans le milieu de l’éducation, qui a contribué à l’actuelle pénurie de professeurs. Par ailleurs, l’austérité en santé a nui à la capacité du Québec à répondre à la pandémie et, donc, à sauver des vies.


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