Photo : Syndicat des des travailleurs d'Olymel Vallée-Jonction–CSN

On garde ouverte une usine en pleine éclosion de Covid-19, mais la vie sociale reste interdite

Alors que le gouvernement annonçait hier que les restaurants et bars resteraient probablement fermés au-delà du 28 octobre, la direction régionale de la santé de Chaudière-Appalaches garde ouverte l’usine Olymel de Vallée-Jonction, où les cas de Covid-19 se multiplient. La décision du gouvernement de garder les lieux de travail ouverts à tout prix semble contribuer à la deuxième vague de la pandémie.

On rapportait hier 70 cas, dont un mortel, sur un total de 1050 employés dans l’usine. La grande proximité des stations de travail et les croisements d’employés lors des changements de quart de travail sont identifiés comme des facteurs de contagion. Face à cette situation, le syndicat des employés demandait, mercredi, de suspendre les activités de l’usine pendant deux semaines pour éviter de nouveaux cas. Au début de la pandémie, il avait proposé des mesures de protection à l’employeur, mais celles-ci ont été relâchées durant l’été.

Malgré cette situation alarmante, ni la direction régionale de la santé publique ni la direction de l’usine n’ont cru bon, jusqu’à maintenant, de fermer celle-ci. Les milieux de travail sont, avec les écoles, les principaux lieux de transmission du virus. Pourtant, le gouvernement préfère fermer les restaurants et les bars, privant les gens de rares moments de loisir pendant qu’ils risquent leur vie en allant travailler. Un sondage récent indique que 54% des Québécois envisagent de quitter leur emploi si les conditions de travail actuelles se maintiennent.


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