Manif, armes, siège au parlement: les anti-masques se radicalisent

Des militants anti-masques ont lancé un appel à défier les mesures sanitaires en place notamment en manifestant à visage découvert ce mercredi soir à Montréal et à Québec. Ils réagissent ainsi à l’opposition de la mairesse de Montréal aux rassemblements qu’ils avaient prévus.

Déjà l’annonce du gouvernement sur les nouvelles mesures sanitaires dans les zones rouges avait provoqué un soulèvement au sein des rangs anti-masques. En réaction à cette annonce, une militante avait partagé une image appelant à l’usage d’armes automatiques. Un autre complotiste compte organiser le siège de l’Assemblée nationale le 10 octobre prochain.

Inquiète des répercussions sur la santé publique de la population montréalaise, Valérie Plante a invité plus tôt cette semaine les anti-masques à aller « manifester dans un champ de patates ». Piqués à vif, des militants anti-masques se sont empressés de réagir sur les réseaux sociaux, niant l’étendue de la pandémie actuelle. Un appel à se rassembler au Parc Lafontaine mercredi pour revendiquer « notre liberté, nos droits, notre tissu social et économique », lancé par l’un des organisateurs de la manifestation anti-masque du 12 septembre, a été relayé par plus de mille personnes.

Ce climat de tensions semble notamment alimenté par la mouvance QAnon, qui relaie diverses théories du complot. QAnon soutient par exemple le président Trump dans la « guerre clandestine » qu’il mènerait contre une « conspiration pédophile et satanique » au sein du gouvernement américain. 


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