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Au lieu de mieux payer les enseignantes, le ministre Roberge veut ramener les retraitées dans les écoles

Pour régler sa pénurie d’enseignantes, Jean-François Roberge cherche à ramener au travail 800 profs retraités en leur offrant des revenus de suppléance plus élevés. Par contre, le gouvernement ne prévoit rien pour améliorer les conditions de travail des enseignantes qui sont déjà en poste.

Le ministre Roberge compte sur une partie des 8100 enseignantes qui ont pris leur retraite ces cinq dernières années. Leur salaire serait le même qu’au moment de la retraite, donc elles seraient payées jusqu’à 412$ par journée dès le premier jour de suppléance. Habituellement, ce taux ne peut être atteint qu’après 20 jours, payés à 212$. Le tout n’affecterait pas leurs prestations de retraite.

Le gouvernement n’a rien annoncé pour garder en poste les enseignantes qui travaillent actuellement. Pourtant, l’une des principales causes de la pénurie actuelle est que plusieurs quittent la profession en raison des mauvaises conditions de travail. Près de 50% décident de changer de carrière dans les cinq premières années suivant leur entrée en fonction. Dans sa négociation en cours avec ses employés, le gouvernement offre de très maigres augmentations salariales.

La rentrée scolaire a été marquée par un manque de personnel d’environ 1000 professeurs dans l’ensemble des écoles. La pénurie d’enseignante est un problème connu depuis des années. Depuis qu’il est ministre de l’éducation, Jean-François Roberge s’est d’abord consacré à l’abolition des commissions scolaires.


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