La CAQ refuse d’adopter le Principe de Joyce pour s’attaquer à la discrimination des Autochtones dans les services sociaux et de santé. Ian Lafrenière, le ministre responsable, est toutefois incapable d’expliquer quelles solutions concrètes il envisage.
La CAQ a confirmé hier qu’elle n’adopterait pas le Principe de Joyce. Il s’agit d’un rapport préparé par la communauté Atikamekw en réponse à la mort violente de Joyce Echaquan, proposant des solutions au racisme vécu par les Autochtones dans les services sociaux et de santé. Le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, affirme qu’il veut malgré tout s’attaquer au problème, mais il n’a aucun plan d’action clair.
En entrevue avec Le Devoir, le ministre Lafrenière tient à rappeler qu’il a « salué » le rapport. « Je dis souvent : il y a encore beaucoup de travail à faire. » M. Lafrenière semble toutefois incapable de préciser quel doit être ce travail. Les partis d’opposition critiquent les mots creux du ministre.
Le ministre Lafrenière se félicite des quelques mesures annoncées l’an dernier par son collègue de la Santé, mais elles sont fortement critiquées par les intervenants autochtones. Le Conseil des Atikamekw de Manawan n’a pas été consulté pour élaborer les formations devant initier le personnel de la santé aux besoins des Autochtones. L’embauche de personnel pour accompagner les patients autochtones dans les établissements de santé a aussi été promise en novembre, mais ne s’est toujours pas concrétisée.