Selon le ministre des Transports du Québec François Bonnardel, la CAQ n’est pas responsable des commandes politiques imposées aux ingénieurs du gouvernement même si ces derniers témoignent de la persistance des pratiques de collusion. Les partis d’opposition demandent pour leur part que le gouvernement mette fin à la pratique et protège les « lanceurs d’alerte ».
Enjoint de mettre fin aux commandes politiques passées aux ingénieurs du ministère des Transports (MTQ), le ministre François Bonnardel a détourné le blâme vers le Parti libéral du Québec, affirmant que ces pressions politiques auraient eu lieu sous leur gouvernement seulement. Pourtant, l’Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec (APIGQ) affirme qu’une culture de collusion et d’intimidation perdure au MTQ, même depuis l’entrée en scène de la CAQ.
Une source, restée anonyme par crainte de représailles, a fourni lundi, à la Presse Canadienne, plusieurs exemples de commandes politiques que reçoivent les ingénieurs de l’État. Ils ont par exemple été forcés d’autoriser la construction, au frais des contribuables, d’une route privée menant à la pourvoirie d’un riche homme d’affaires. Les trois partis d’opposition demandent à la CAQ de mettre fin à ces pratiques et de protéger les employés de l’État qui lancent l’alerte.
Si la CAQ désavoue la culture de collusion et d’intimidation qui règne au MTQ, elle ne semble pas pour autant avoir rompu avec les pratiques de gestion publique de ses prédécesseurs. Dans le dossier de la santé, la CAQ continue de défendre les réformes de l’ancien ministre libéral Gaétan Barrette. Pourtant, la centralisation excessive du réseau de la santé a été pointée du doigt comme l’une des causes du nombre de décès élevés pendant la pandémie.