Photo : André Querry | Flickr (Tous droits réservés)

Les enseignantes de cégep donnent le coup d’envoi d’une série de grèves en éducation

Exaspérées par la fermeture du gouvernement Legault, qui refuse d’améliorer leurs conditions de travail, des milliers d’enseignantes et de professionnelles de dizaines de cégeps feront la grève cette semaine. Plusieurs autres grèves s’annoncent dans le réseau de l’éducation et en santé.

Les 15 000 enseignantes de cégep membres de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) seront en grève pour deux jours, de mardi midi à jeudi midi. Et pour cette dernière journée, elles seront rejointes par les 3000 syndiquées de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) ainsi que par les membres de la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ). La mobilisation touchera donc un total de 60 établissements collégiaux.

Ces grèves surviennent dans le cadre des négociations des employées du secteur public pour le renouvellement de leurs conventions collectives, échues depuis mars 2020. Ces négociations piétinent depuis plus d’un an, alors que le gouvernement Legault s’entête à déposer à répétition les mêmes offres aux travailleuses. Celles-ci jugent insuffisantes les propositions de la CAQ, tant en ce qui concerne le rattrapage salarial que l’amélioration des conditions de travail, urgente pour lutter contre la pénurie de personnel.

« L’exaspération est bien là. [Le gouvernement] nous pousse dans nos derniers retranchements, alors qu’il devrait travailler avec nous pour améliorer les conditions d’enseignement et d’apprentissage dans le réseau collégial. »

Yves de Repentigny, vice-président responsable du regroupement cégep de la FNEEQ-CSN

Dans les cégeps plus particulièrement, les enseignantes demandent davantage de ressources pour accompagner convenablement les étudiants en situation de handicap et ceux qui connaissent des difficultés scolaires. À l’heure actuelle, les moyens manquent aussi pour les programmes techniques en santé, où sont formées de nombreuses travailleuses essentielles. Les enseignantes dénoncent de plus les importantes disparités salariales entre celles qui œuvrent à la formation régulière et à la formation continue : ces dernières sont en effet payées la moitié du salaire de leurs collègues pour un travail équivalent.

Les grèves de cette semaine ne sont pas les premières et, si le gouvernement Legault demeure fermé aux demandes de ses employées, elles ne seront pas les dernières. Les enseignantes de la FNEEQ-CSN ont déjà annoncé qu’elles pourraient débrayer jusqu’à cinq jours. Le personnel de soutien des cégeps débrayera quant à lui du 19 au 21 mai. Dans les écoles primaires et secondaires, ce sont les professionnelles qui feront grève le 19 mai. À cela s’ajoutent les nombreux mandats de grève adoptés par les travailleuses de tous les services publics, notamment dans le réseau de la santé.


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