Photo : APTS | Facebook

Une première grève annoncée dans le réseau de la santé

Alors que le gouvernement s’obstine à leur faire les mêmes offres insuffisantes depuis un an, des milliers d’employées de la santé en ont assez et se préparent à faire la grève. Elles dénoncent notamment les bas salaires que la CAQ propose aux travailleuses essentielles, qui sont en majorité des femmes.

Les techniciennes et les professionnelles du réseau de la santé ont voté à 92% en faveur d’une grève pouvant aller jusqu’à dix jours. Comme toutes les autres travailleuses des services publics, elles sont en pleine négociation avec le gouvernement Legault pour le renouvellement de leur convention collective, échue depuis mars 2020. Les 60 000 membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) sont les premières à se doter d’un mandat de grève dans le réseau de la santé.

Le syndicat, qui réunit des techniciennes de laboratoire, des psychologues ou encore des physiothérapeutes, précisera dans les prochains jours à quel moment et à quel rythme les journées de débrayage auront lieu. Cela dépendra notamment de l’ouverture que démontrera le gouvernement aux tables de négociation. Au moment de la grève, les services essentiels seront maintenus.

Cela fait un an que le gouvernement Legault maintient à peu près les mêmes offres au personnel du secteur public, malgré que les travailleuses les aient déjà refusées à plusieurs reprises, les jugeant gravement insuffisantes.

« En ne démontrant aucune ouverture pour amorcer un véritable rattrapage salarial et en refusant d’améliorer globalement les conditions de travail, le premier ministre Legault et sa présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, ont poussé nos membres à bout. »

Andrée Poirier, présidente de l’APTS

Pour les travailleuses de la santé qui se préparent à la grève, la prochaine convention collective doit absolument prévoir des mesures suffisantes pour mettre un terme à la pénurie de personnel. Cela implique notamment que les offres salariales permettent de combler l’important écart entre la rémunération des employées du public et celle offerte au privé.

L’APTS dénonce le manque de considération de la CAQ envers les travailleuses essentielles, qui sont en forte majorité des femmes. En pleine relance économique, alors que gouvernement investit massivement dans les travaux d’infrastructures (un secteur majoritairement masculin), il refuse de se montrer aussi généreux envers les femmes qui oeuvrent dans les services publics.

De nombreuses grèves se préparent dans le secteur public, notamment dans le milieu de l’éducation et de la petite enfance.


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