Image : CPAC

Une enquête publique réclamée sur la gestion de la pandémie par le gouvernement Legault

Alors que de nombreuses voix s’élèvent pour exiger une enquête publique sur la gestion de la crise actuelle par la CAQ, le Parti québécois (PQ) récolte des signatures pour appuyer cette initiative. On reproche tout spécialement au gouvernement Legault son refus de tenir compte des connaissances scientifiques, ainsi que son manque de transparence, alors qu’il gouverne par décrets.

Une pétition pour une enquête publique et indépendante, portant sur la manière dont le gouvernement Legault gère la pandémie de COVID-19, a été lancée par le PQ. Cela fait suite aux demandes répétées de tous les partis d’opposition pour qu’une telle enquête soit mise en place : la CAQ refuse en effet de lancer une investigation d’envergure sur ses propres agissements dans la dernière année.

Le gouvernement Legault a déclaré l’état d’urgence sanitaire il y a plus d’un an, le 13 mars 2020, s’arrogeant de nombreux pouvoirs spéciaux, permettant notamment d’instaurer un couvre-feu ou encore de suspendre les vacances des infirmières. Le premier ministre et sa garde rapprochée gouvernent depuis par le biais de décrets : c’est-à-dire que la gestion de la pandémie dépend de décisions prises par les seuls membres du cabinet ministériel, plutôt que par l’Assemblée nationale. Cette manière de gouverner a été critiquée à de nombreuses reprises pour son caractère antidémocratique.

La pétition lancée cette semaine reproche ainsi au gouvernement Legault son manque de transparence, par exemple lorsqu’il a refusé pendant des mois de révéler les avis écrits de la Santé publique : lorsque ceux-ci ont été rendus disponibles, il s’est avéré que plusieurs décisions politiques allaient à l’encontre de ce qui avait été recommandé par Horacio Arruda et ses collègues.

La pétition pointe aussi le refus de la CAQ de tenir compte des « meilleures pratiques scientifiques », en refusant par exemple d’améliorer la ventilation dans les écoles, ou encore de déployer un programme de dépistage ambitieux grâce aux tests rapides.

De nombreux intervenants ont déjà réclamé une enquête publique, comme Thomas Mulcair ou encore le Dr Quoc Nguyen, un spécialiste des épidémies chez les aînés ayant conseillé le gouvernement Legault au début de la crise. En Ontario, une enquête a déjà été annoncée.

Au Québec, des investigations sont en cours, mais leur mandat demeure restreint : le coroner et la Protectrice du citoyen se penchent sur les décès en CHSLD, tandis que la Commissaire à la santé et au bien-être évalue les soins aux aînés depuis le début de la pandémie. Cette dernière a déjà remis un rapport préliminaire très critique.


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