Photo : Amirreza Jambi / Unsplash

COVID-19 : les travailleuses de la santé québécoises parmi les plus à risque au pays

Les cas de COVID-19 chez les travailleuses de la santé sont en forte augmentation au Canada et le Québec fait particulièrement mauvaise figure. Des mesures de prévention déficientes sont en cause, selon les soignantes.

Le nombre total de cas de COVID-19 chez les travailleuses de la santé a triplé au Canada depuis l’été dernier, montre un récent rapport de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS). Il était de 21 842 à la fin de juillet, et a atteint 65 920 à la mi-janvier. Plus de la moitié de ces cas sont survenus au Québec (34 224).

La deuxième vague a donc frappé très durement le personnel soignant, particulièrement ici au Québec. En effet, dans la province, les travailleuses de la santé constituent une bien plus grande proportion de la population atteinte de la COVID-19 (14,3%) que dans l’ensemble du pays (9,4%). Le Québec connaît le deuxième pire score à l’échelle nationale.

La gravité de la contagion dans les établissements de santé canadiens peut s’expliquer par des mesures de prévention déficientes. 43% des soignantes affirment que l’employeur n’offre pas le soutien nécessaire aux travailleuses malades pour qu’elles restent à la maison, ou n’insiste pas suffisamment à cet effet. De plus, 40% indiquent qu’au cours de la deuxième vague, la disponibilité des masques ne répondait pas toujours aux besoins. Finalement, une soignante sur cinq dit n’avoir même pas reçu de formation sur la prévention et le contrôle des infections dans le milieu de travail.

Au Québec, depuis le début de la pandémie, les cas de blessures, d’épuisement et de maladies en tout genre ont explosé dans le milieu de la santé. Les dangers accrus et les conditions de travail intenables en amènent plusieurs à démissionner, aggravant la pénurie de personnel et fragilisant sérieusement le système de santé à un moment crucial.


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