Des enseignantes du niveau primaire et secondaire craignent que de nouvelles mesures sanitaires dans les écoles ne soient pas suivies par les élèves. Plusieurs possibilités de retour en classe sont étudiées, alors que le gouvernement Legault serait sur le point d’annoncer un nouveau confinement généralisé.
Les élèves du primaire et du secondaire pourraient avoir de la difficulté à suivre de nouvelles consignes sanitaires. Dans un reportage de Radio-Canada, le président de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), Sylvain Mallette, affirme que les professeurs ont observé une fatigue chez les élèves avant les fêtes. Cela s’est traduit par un certain relâchement dans l’application des mesures sanitaires. Ainsi, leur imposer des mesures supplémentaires pourrait être inefficace, prévient M. Mallette, alors que le ministère de l’Éducation est en train d’étudier les scénarios pour le retour des vacances.
Or, une autre possibilité semble se dessiner. Selon des informations obtenues par La Presse, le gouvernement annoncerait mercredi un nouveau confinement ferme de trois ou quatre semaines. Donc, le retour en classe prévu le 11 janvier serait reporté. Tout cela aurait pour but de faire diminuer le nombre de nouvelles infections, qui a augmenté rapidement ces derniers jours. Cela est dû au fait que plusieurs personnes n’auraient pas suivi les consignes durant le temps des fêtes et auraient organisé des rencontres familiales. Rappelons que le gouvernement avait d’abord permis de telles réunions, pour ensuite se raviser et les interdire. Ce retournement a été critiqué comme de l’improvisation.
Les écoles ont été parmi les principaux lieux d’éclosion de la Covid-19 ces derniers mois, mais le gouvernement a tardé à agir alors qu’une école sur trois comptait des personnes infectées entre ses murs. Pourtant, différentes mesures auraient pu être mises en place pour éviter cela, comme l’ont souligné 363 experts dans une lettre publiée lundi. L’inspection et la mise à niveau des systèmes de ventilation auraient pu éviter de nombreux cas de transmission. Le ministre de la Santé Christian Dubé a lui-même reconnu que son gouvernement aurait dû agir à ce niveau avant la rentrée scolaire mais ne l’a pas fait.