Dans la nuit de lundi à mardi, les infirmières de l’unité Covid du Centre d’hébergement de l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe ont refusé de travailler et ont fait un sit-in pour protester contre leurs conditions de travail. Elles dénoncent la mauvaise qualité de l’équipement de protection qui leur est fourni ainsi que la surcharge de travail.
Des masques inappropriés, des attaches de visières qui décollent, des jaquettes trop petites ou trouées, des gants qui ne couvrent pas les poignets : le matériel de protection fourni aux employées du plus grand CHSLD du Québec est une source d’inquiétude. Selon des propos recueillis par TVA, c’est une des raisons qui les a poussées à organiser un sit-in durant le quart de travail de nuit. En effet, depuis le début de la pandémie, ce sont plus de 14 000 employés du système de santé qui ont été infectés à la Covid en raison du manque de protection. Au moins onze sont morts.
De plus, les mêmes infirmières dénoncent les mauvaises conditions de travail qu’elles doivent endurer. Pour le quart de travail de la nuit de lundi, elles étaient seulement trois pour s’occuper des 64 patients en zone Covid. Excédées par cette surcharge de travail, elles ont décidé d’augmenter la pression sur la direction de l’établissement pour que des solutions soient mises en place.
Cela fait des mois, voire des années, que les infirmières se plaignent de leurs mauvaises conditions de travail, qui poussent certaines à quitter la profession. Le problème a été rendu plus criant par la pandémie de Covid-19, au point où certains établissements ont dû interrompre la prestation de certains soins, faute de personnel. Bien qu’une majorité de la population reconnaisse que les salaires et les mauvaises conditions de travail soient les principales causes de cette pénurie, le gouvernement n’a encore rien annoncé pour corriger le problème. L’offre qu’il a faite dans le cadre des négociations en cours avec le secteur public a été jugée insuffisante par les infirmières.