Si l’on compare la récession actuelle avec celle de 2008-2009, les femmes sont plus touchées que les hommes par le ralentissement économique. Leur participation au marché du travail est la plus faible en 30 ans.
La récession déclenchée par la pandémie de Covid-19 a été particulièrement dure pour les femmes parce qu’elle a mené à des pertes d’emplois dans de nombreux secteurs à majorité féminine. Par exemple, les secteurs de la vente au détail, de la restauration et de l’hébergement ont tous été durement touchés par le confinement et les mesures sanitaires. Avec ces pertes d’emplois, les inégalités économiques s’accroissent entre les hommes et les femmes.
De plus, les circonstances liées à la pandémie ont alourdi le fardeau du côté des tâches ménagères. En effet, puisque les gens sont davantage à la maison, il faut passer plus de temps à l’entretenir. Et ce sont en grande majorité les femmes qui assument ce travail. Pour les familles qui ont des enfants, ce sont le plus souvent les femmes qui s’en occupent lorsqu’ils doivent rester à la maison en raison de la crise sanitaire.
Au Canada anglais, on identifie l’investissement dans les services de garde comme une solution qui permettrait aux femmes de retourner sur le marché du travail. Au Québec, les CPE et les garderies subventionnées sont déjà en place. Mais, le gouvernement ne semble pas se préoccuper de la crise qui se profile à l’horizon : plus de 13 000 places en milieu familial ont été perdues depuis le début de la pandémie en raison des mauvaises conditions de travail et de salaire. Les éducatrices ont déclenché une grève, mais le gouvernement ne leur propose toujours qu’un revenu en-dessous du salaire minimum.