Photo : Ella Ivanescu / Unsplash

Les objectifs verts des grandes corporations sont une « mascarade »

Les engagements des grandes entreprises qui prétendent viser « zéro émission nette » de gaz à effet de serre pour 2050 sont en fait de la fumisterie et ne régleront pas la crise climatique : en fait, ils  pourraient bien l’empirer. C’est ce que révèle une étude qui s’est penché sur les engagements écologiques de grandes corporations comme Shell, Microsoft, Delta, Walmart et Nestlé.

Trois organisations non gouvernementales (ONG), Corporate accountability, Global Forest Coalition et Friends of the Earth International ont publié un rapport qui passe en revue les plans des cent corporations les plus polluantes présentent pour atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre en 2050. Après examen, les trois ONG concluent que ces engagements ne sont en fait que du vent.

Selon le rapport, les engagements de ces corporations posent deux problèmes majeurs. D’abord, leurs plans comprennent très peu d’actions à court terme, abandonnant le gros du travail aux gens qui contrôleront ces organisations dans 20 ans, quand on approchera de 2050. Or, si on ne veut pas dépasser les hausses de température de 1,5˚C, les actions doivent être prises d’ici 2030 selon les scientifiques.

Ensuite, la plupart des plans prévoient des réductions radicales d’émission grâce à des découvertes technologiques – comme la séquestration du carbone – qui régleraient tous les problèmes, comme par magie. Ainsi, les corporations considèrent qu’elles devront certes faire les dépenses nécessaires pour adopter ces technologies, mais que d’ici là, elles peuvent continuer à faire comme si de rien n’était.

Les solutions à la crise climatique doivent être d’un autre ordre, selon les trois ONG, qui citent un document précédent de Corporate Accountability. Les États doivent procéder à un désinvestissement massif des énergies fossiles, pour financer plutôt l’énergie renouvelable, les transports en commun et l’agriculture durable. De plus, les pays du Nord devraient transférer de l’argent et des technologies aux pays du Sud pour leur permettre de développer des économies sobres en carbone.


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