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Loi 101 : « C’est la langue employée au travail qui est déterminante »

La refonte de la loi 101 proposée ce lundi par Québec solidaire met l’accent sur la protection de la langue française au travail et sur un meilleur encadrement de la francisation en milieu de travail et un renforcement de l’intégration des nouveaux arrivants. Le projet n’inclut toutefois pas l’application de la loi 101 au cégep, comme l’a demandé le Parti québécois. 

La députée solidaire de Mercier, Ruba Ghazal, présente ce lundi un livre orange sur la langue française à l’Assemblée nationale du Québec. Le document inclut 21 propositions qui visent à moderniser la loi 101 pour mieux protéger et renforcer la place du français au Québec. Le plan de Québec solidaire (QS) met surtout l’accent sur des mesures touchant le milieu de travail ainsi que l’intégration et la francisation de nouveaux arrivants.

QS recommande notamment d’interdire l’exigence de l’anglais à l’embauche sauf dans les cas où c’est nécessaire. En effet, selon l’Office québécois de la langue française (OQLF), 40% des entreprises québécoises exigent l’anglais à l’embauche. Ceci disqualifie d’office des personnes immigrantes pourtant admises dans la province précisément parce qu’elles parlent le français. Ces personnes doivent pouvoir bénéficier d’un meilleur encadrement, selon la formation politique, qui recommande d’allouer plus de ressources à l’accompagnement linguistique et culturel. 

Le livre orange inclut également des recommandations sur la protection du français dans le réseau de l’enseignement supérieur, mais se garde de demander l’application de la loi 101 aux cégeps, comme l’a fait le Parti québécois récemment. En entrevue avec Majeur, Mme. Ghazal affirme qu’une telle mesure n’est pas la plus efficace.

« C’est la langue employée en milieu de travail qui est déterminante. C’est là-dessus que nous devons agir. Et les gouvernements en font très peu, ils en demandent peu aux entreprises de peur de contrarier le patronat. »

Ruba Ghazal, députée de Mercier et responsable pour Québec solidaire en matière de langue française

Pour renforcer la place de la langue française en éducation, QS propose plutôt de bonifier le financement du réseau francophone, qui est moins bien financé que le réseau anglophone. 


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