Photo: Julia Bodryzlova / Facebook

Des citoyens s’opposent à un projet industriel qui ferait passer 1000 camions par jour dans leur quartier

Des résidents de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve manifestent ce samedi en opposition à la gare de transbordement de Ray-Mont Logistiques, un projet industriel de grande ampleur qui veut s’installer au cœur de leur quartier. Le président de la compagnie admet que ce projet, qui n’a fait l’objet d’aucune étude d’impact, serait une « catastrophe » pour le quartier et ses habitants.  

Une manifestation en opposition au développement industriel de la compagnie Ray-Mont Logistiques dans l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve (MHM) a lieu ce samedi. Le groupe Mobilisation 6600 Parc-Nature MHM souhaite attirer l’attention sur un projet dont plusieurs ne semblent pas saisir l’ampleur, explique Marie-Ève Rancourt, impliquée au sein du regroupement citoyen, en entrevue avec Majeur.

C’est que le projet de Ray-Mont rendrait le quartier invivable. La compagnie compte installer une gare de transbordement qui accueillerait pas moins de 100 wagons et 1000 camions par jour, et ce, 24 heures sur 24, 7 jours par semaine. Il est aussi question d’entreposer 10 000 conteneurs sur un grand terrain vague situé à moins de 100 mètres de plusieurs logis : près de 3500 habitations bordent le terrain. 

« On parle d’industrie lourde au milieu d’un quartier résidentiel. »

Marie-Eve Rancourt, impliquée auprès de Mobilisation 6600 Parc-Nature MHM

Interrogé, lors d’une rencontre virtuelle avec les citoyens, sur ce qu’il pense du projet dans son état actuel, Charles Raymond, le président de Ray-Mont Logistiques, a répondu qu’il s’agirait d’une « catastrophe » pour le quartier et ses habitants. Il a ajouté que l’absence totale de mesures de réduction des effets néfastes de la gare n’est pas la faute de la compagnie. Selon lui, Ray-Mont avait l’intention d’aménager des espaces verts et d’autres mesures. Mais le permis que la compagnie a arraché à l’arrondissement au terme d’une bataille juridique en janvier dernier ne leur permettrait que de construire les installations industrielles.

M. Raymond a aussi admis qu’aucune étude d’impact n’avait été faite, qu’il soit question de la pollution sonore ou de l’air engendrées par les activités de la gare.

Même si elle a obtenu son permis, la compagnie poursuit toujours la ville de Montréal pour la somme de 373 millions $, sous prétexte qu’elle aurait perdu des profits considérables à cause des délais encourus pour l’obtention du permis.  


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