Photo : Felipe Werneck | Ibama

Plus que 3% des écosystèmes intacts dans le monde

Les grandes entreprises industrielles et agricoles, avec la collaboration des gouvernements, continuent de détruire l’équilibre écologique partout sur terre, si bien qu’il ne reste que 3% d’écosystèmes intacts à l’échelle de la planète. Plusieurs de ces territoires, notamment au Canada, sont défendus par des communautés autochtones qui peuvent jouer un rôle crucial dans la défense de l’environnement.

Seulement 3% des écosystèmes dans le monde demeurent intacts, selon une nouvelle étude scientifique d’envergure. De plus, seul le dixième de ces espaces intacts est protégé contre de futures exploitations.

Les territoires pouvant être qualifiés d’intacts sont ceux où l’activité humaine n’a pas modifié sérieusement l’habitat ou fait disparaître des animaux, ni désorganisé l’équilibre entre les espèces.

Ces territoires se trouvent essentiellement dans le nord du Canada, ainsi qu’en Sibérie, au Congo ou en Amazonie. Les auteurs de l’étude soulignent qu’une part importante des zones indemnes sont sous la responsabilité de communautés autochtones qui habitent le territoire sans le dégrader et qui peuvent le défendre contre certaines tentatives d’exploitation industrielle.

Ce sont en effet les développements industriels et agricoles qui contribuent en premier lieu à la dégradation des écosystèmes. Au Brésil, par exemple, la collaboration entre le gouvernement d’extrême droite et les grandes entreprises a conduit à une forte accélération de la déforestation de même qu’aux incendies qui ont ravagé l’Amazonie dans les dernières années. La surexploitation forestière est aussi un enjeu au Canada.

L’étude suggère qu’en réintégrant des espèces clés dans les zones les plus saines, il serait possible de porter à 20% le taux de territoires intacts sur la planète. La désignation de davantage d’espaces protégés et une étroite collaboration avec les peuples autochtones qui les habitent doivent aussi faire partie de la solution.

Toutefois, certains scientifiques s’inquiètent du fait que l’étude ne tienne pas compte de la crise climatique en cours, alors qu’il s’agit de la principale menace à l’intégrité des écosystèmes à l’heure actuelle.


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