Photo : Maxime Bernier | Twitter

Maxime Bernier s’attaque aux adolescents trans

Maxime Bernier, le chef du Parti populaire du Canada (PPC), a pris la parole lors d’une manifestation s’attaquant aux droits des jeunes LGBTQ, et tout particulièrement des adolescents trans. Les groupes de droite derrière cet événement cherchent entre autres à bloquer l’accès aux traitements médicaux adaptés pour les jeunes.

Des politiciens de la droite dure ainsi que des groupes religieux conservateurs ont tenu une manifestation samedi à Vancouver, où ils ont signalé leur opposition aux programmes d’aide aux adolescents LGBTQ. Maxime Bernier, ex-ministre conservateur et actuel chef du PPC, de droite radicale, y était un intervenant vedette.

M. Bernier et les autres orateurs s’opposent aux programmes de sensibilisation et d’accompagnement visant à rendre les écoles plus sûres pour les jeunes de la diversité sexuelle. Ils combattent aussi la volonté du gouvernement fédéral d’interdire les thérapies de conversion. Ils condamnent tout spécialement l’existence de soins de santé adaptés pour les adolescents qui envisagent d’entreprendre une transition de genre, ainsi que le droit de ces jeunes d’y avoir accès sans le consentement préalable de leurs parents.

Pourtant, de nombreuses études ont montré que le recours à des bloqueurs d’hormones, permettant de suspendre les effets de la puberté, était à la fois sécuritaire, réversible et bénéfique pour la santé mentale des jeunes personnes trans. De plus, au Canada, diverses lois protègent le droit des mineurs de consentir eux-mêmes aux soins de santé qui les concernent, du moment qu’ils ont atteint une certaine maturité. Au Québec, l’âge de consentement médical est fixé à 14 ans.

Les groupes de défense des droits LGBTQ de même que la Ville de Vancouver ont fermement dénoncé la tenue de la manifestation, qui a d’ailleurs été accueillie par une foule d’opposants. Les organisateurs de l’événement anti-trans invoquent la liberté d’expression pour justifier leurs activités, mais plusieurs intervenantes rappellent que la Charte canadienne des droits et libertés ne permet pas les discours haineux et discriminatoires. Elles signalent aussi que la transphobie a des conséquences bien réelles et constitue un grave danger pour la sécurité des personnes qui en sont victimes.

Les mouvements anti-trans sont en forte croissance dans le monde et gagnent le soutien de nombreux politiciens de droite radicale comme Maxime Bernier. Aux États-Unis, des projets de loi sont déposés par dizaines pour restreindre les droits des personnes trans : la semaine dernière, l’Arkansas a révoqué le droit des adolescents à obtenir des traitements médicaux de transition de genre.


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