Photo : Austin Distel | Unsplash

Les médias sociaux sont mauvais pour la santé, montre Statistique Canada

Perte de sommeil, anxiété, dépendance : les impacts négatifs des médias sociaux sur la qualité de vie de la population canadienne sont nombreux et sont en grande partie liés à l’intensité de l’utilisation, montre un récent rapport de Statistique Canada. Or, l’usage compulsif des médias sociaux n’est pas le fruit du hasard, mais bien de technologies savamment élaborées par les entreprises qui les possèdent.

Dans le cadre de l’Enquête canadienne sur l’utilisation d’Internet, menée en 2018, environ une personne sur cinq déclare que son usage des médias sociaux conduit à une perte de sommeil (19%), à une diminution de l’activité physique (22%), ainsi qu’à des difficultés de concentration dans les autres activités (18%).

C’est approximativement une personne sur huit (entre 12% et 14%) qui dit avoir vécu des sentiments négatifs à cause de son usage des médias sociaux, comme l’anxiété, la déprime, l’envie ou encore la colère.

Les plus jeunes sont tout particulièrement affectés par ces problèmes. Par exemple, la perte de sommeil touche quasiment la moitié des adolescents. Ceux-ci sont aussi plus vulnérables aux difficultés psychologiques, notamment parce qu’ils sont en plein développement et qu’ils sont plus sensibles aux interactions sociales.

Mais c’est aussi en raison de leur utilisation intensive que les jeunes subissent davantage les impacts négatifs des médias sociaux. En fait, peu importe l’âge, le fait d’avoir plusieurs comptes de réseaux sociaux, ou encore de les consulter plus fréquemment multiplie par deux, voire par trois, les risques de vivre des conséquences négatives.

Les auteurs du rapport rappellent d’ailleurs que les médias sociaux peuvent créer de véritables problèmes de dépendance psychologique : l’utilisation devient alors compulsive et l’impossibilité de consulter les réseaux sociaux provoque très rapidement un sentiment d’angoisse prononcé.

Un récent documentaire, The Social Dilemma, montrait d’ailleurs que ce phénomène résulte de stratagèmes volontairement mis en place par les grandes entreprises privées qui développent les médias sociaux : afin de récolter plus de données et de diffuser plus de publicités, elles programment leurs algorithmes de manière à garder les utilisateurs captifs le plus longtemps et le plus souvent possible.


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