Un artiste écologiste voit s’envoler tous ses efforts environnementaux après s’être lancé dans le cryptoart

Malgré sa bonne volonté, un artiste français qui n’était pas conscient de l’impact écologique du cryptoart qu’il a mis sur le marché a vu en l’espace de quelques secondes s’envoler tous ses efforts de réduction énergétique des dernières années. Ce nouveau marché de l’art virtuel, qui s’appuie sur la même technologie que les bitcoins, suscite des préoccupations en raison de l’énergie qu’il consomme.

Joanie Lemercier, un artiste français et activiste écologique qui travaillait à réduire sensiblement sa consommation énergétique, a vu l’ensemble de ses efforts s’envoler lorsqu’il a vendu pour la première fois des œuvres virtuelles, aussi appelées « jetons non fongibles » (NFTs). En l’espace de dix secondes, ses courtes vidéos ont été vendues pour plusieurs milliers $, consommant autant d’énergie qu’il en avait sauvée dans les deux dernières années. Et le bilan énergétique ne cesse d’augmenter à chaque nouvelle transaction réalisée sur ses œuvres : un désastre écologique dont il n’avait pas mesuré l’ampleur.

Les NFTs ou cryptoart sont un nouveau marché en émergence qui utilise la même technologie que les cryptomonnaies comme le bitcoin. Cette technologie offre aux artistes numériques une nouvelle forme de propriété sur leurs œuvres, et aux investisseurs une garantie de mettre la main sur un « original ». L’enthousiasme est palpable, comme en témoigne la vente du mème Nyan Cat pour 660,000 $ US le mois dernier.

Or, comme dans le cas de la cryptomonnaie, la technologie utilisée pour vérifier les transactions sur les NFTs consomme énormément d’énergie. Une récente étude estimait à environ 121,36 térawatts-heures par année l’énergie consommée par le « minage » de bitcoins. C’est plus que la consommation annuelle de l’Argentine, des Pays-Bas et de l’Arabie Saoudite. L’artiste Memo Atken, détenteur d’un PhD en intelligence artificielle, estime que chaque transaction d’un NFT consomme autant d’énergie qu’un Européen en 4 jours.

Ces préoccupations écologiques ont mené d’autres artistes à se questionner sur l’impact du cryptoart et à revendiquer des technologies plus « vertes ».


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