Le gouvernement Legault a annoncé un soutien financier pour les cinémas, qui ne pourront pas vendre de nourriture lors de leur réouverture à la relâche. Malgré les compensations, le grand propriétaire Vincent Guzzo menace toujours de rester fermé et tient à tout prix à pouvoir vendre son popcorn.
Le gouvernement Legault a annoncé hier que le gouvernement versera de l’argent aux propriétaires de salles de cinéma pour compenser l’impossibilité de vendre du popcorn. Le ministère de la Santé a en effet choisi de suivre la voie indiquée par la Santé publique, qui recommande le port du masque obligatoire dans les salles en zone rouge : cela implique aussi de suspendre la vente et la consommation de nourriture.
L’annonce d’un soutien financier pour les cinémas survient après que Vincent Guzzo, propriétaire d’une grande chaîne, ait menacé de ne pas rouvrir à la relâche si on ne lui permettait pas la vente de popcorn. « Si ça reste comme ça, je n’ouvre pas! », s’était-il plaint mercredi auprès du Journal de Montréal. Il a même laissé entendre qu’il pourrait poursuivre le gouvernement. Pendant ce temps, de plus petits établissements, représentés par l’Association des propriétaires de cinémas (APCQ), cherchaient un terrain d’entente avec Québec.
Malgré les compensations offertes, M. Guzzo se montre toujours mécontent et refuse d’ouvrir ses salles. Il aurait voulu davantage d’argent, mais surtout il tient à tout prix à pouvoir distribuer du popcorn. « Moi, je veux le droit de vendre mon popcorn », a-t-il exigé en entrevue avec TVA.
Par ailleurs, de nombreux artistes critiquent la décision du gouvernement d’ouvrir les cinémas pour la relâche, mais pas les théâtres. Le premier ministre Legault lui-même a reconnu que les risques de contagion étaient similaires dans les deux milieux, et que des spectacles pour les enfants auraient pu être intéressants. Mais il n’a même pas abordé le sujet avec le milieu théâtral avant d’annoncer la réouverture des cinémas.