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Pandémie : faire payer les ultrariches pour sortir de la crise

L’idée de faire payer ceux qui ont profité de la crise pour s’enrichir commence à faire son chemin au sein de l’opposition politique à Québec et Ottawa. De telles mesures permettraient de soutenir ceux qui en ont durement besoin, tout en évitant une nouvelle austérité.

Le recul économique provoqué par la pandémie et les mesures d’urgence que le gouvernement a dû financer risquent de conduire le Canada vers un déficit de 400 milliards $. Pour remédier à la situation tout en continuant de venir en aide aux plus démunis, plusieurs groupes demandent qu’on prenne des mesures pour forcer les plus riches à contribuer.

Dans une lettre obtenue par La Presse, le Nouveau Parti démocratique (NPD) demande au Parti libéral d’instaurer un impôt supplémentaire visant les grandes compagnies qui ont engrangé des « bénéfices faramineux » depuis le début de la pandémie. Le NPD propose aussi de mettre en place un impôt spécial sur les grandes fortunes, par exemple de 1% pour ceux qui détiennent plus de 20 millions $.

En rapportant 70 milliards $ sur dix ans, de telles mesures permettraient d’assurer l’aide nécessaire aux groupes moins nantis, notamment en étendant l’assurance-emploi aux travailleurs autonomes, qui ont été durement frappés par la crise. Pourtant, les libéraux, les conservateurs et le Bloc québécois s’opposent à ces mesures.

Au provincial, Québec solidaire (QS) demande aussi au gouvernement Legault d’imposer les revenus des grandes entreprises favorisées par la pandémie, sans quoi « c’est la classe moyenne qui va payer le gros prix plus tard ». QS craint que la CAQ préfère éponger le déficit en imposant encore une fois l’austérité.

Les inégalités économiques sont en forte croissance au Canada comme partout dans le monde : en 2019, 1% des familles canadiennes les plus fortunées possédaient déjà le quart des richesses du pays. La pandémie n’a fait qu’aggraver le problème : les grandes chaînes d’épiceries ou encore les géants du numérique ont fait fortune avec le confinement.


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