Deux policiers de Saguenay feront l’objet d’une enquête après avoir participé à un rassemblement illégal dont les images ont été affichées publiquement sur Instagram. Leurs gestes portent un nouveau coup dur à la réputation de leur service, déjà affecté par des affaires antérieures en lien avec la pandémie.
Cinq personnes habitant des adresses différentes, dont deux agents du Service de police de Saguenay (SPS), se sont réunies dans une yourte de location à Saint-David-de-Falardeau. Bien que leur rassemblement enfreignait les règles sanitaires en vigueur, un des participants a jugé bon de publier une vidéo de l’événement sur Instagram.
Les deux policiers impliqués ont rapidement été identifiés, puis dénoncés par une station de radio locale. Quand le service de police a appris la nouvelle, il s’est retrouvé forcé de suspendre rapidement ses deux agents, le temps de mener une enquête sur l’infraction. Malgré leur suspension, les policiers incriminés conservent leur paye. Ils recevront toutefois chacun un constat d’infraction, qui s’ajouteront aux près de 350 constats déjà émis par les policiers du Saguenay depuis le début de la pandémie.
Le chef du SPS lui-même a dû admettre que l’autorité des policiers en prend pour son rhume avec cette affaire.
« C’est clair que pour les prochains jours ce ne sera pas facile pour les policiers d’intervenir dans des situations comme ça. Ils vont se le faire dire. »
Denis Boucher, directeur du SPS
Ce n’est pas la première fois que la police du Saguenay est mise en cause en lien avec la pandémie de COVID-19. Une éclosion de la maladie avait frappé le SPS au mois d’octobre, après qu’un policier se soit rendu au travail malgré des symptômes. Puis, en décembre, une agente avait tenu sur Facebook un discours minimisant le danger de la pandémie : elle a été suspendue et une enquête est toujours en cours.