Une enseignante s’est fait ordonner par la direction de son école de retirer des purificateurs d’air achetés par des parents inquiets. La direction affirme suivre une directive du centre de services scolaires de Montréal (CSSDM) qui suit les recommandations du Ministère de l’Éducation, mais pour certains la décision est incohérente et fait passer la politique avant la santé des élèves.
Comme le deux tiers des écoles de la province, l’école où enseigne Marie-Josée Latour n’est pas munie d’un système de ventilation mécanique. La direction lui a toutefois ordonné de retirer des purificateurs d’air achetés par des parents inquiets de sa classe. L’ordre suit une directive du CSSDM, qui s’appuie sur les recommandations du ministère de l’Éducation: même s’ils peuvent en théorie réduire la transmission de la COVID-19 par voie d’aérosols, une mauvaise utilisation des appareils pourrait s’avérer inefficace.
Cette explication rappelle à Valérie Richard, mère d’un autre élève de la classe, celle donnée au début de la pandémie pour ne pas imposer le port du masque:
Comme dans le dossier du port du masque, le gouvernement a mis longtemps à se ranger du côté des experts, qui ont condamné sa négligence. Même après avoir reconnu la possibilité de la transmission par aérosol, le gouvernement continue d’en minimiser le risque pour éviter de perdre la face et, pour plusieurs, ne prend tout simplement pas les moyens nécessaires à la protection des élèves et du personnel du réseau scolaire. Pour sa part, Mme Latour redoute maintenant de subir des sanctions pour avoir tenté de protéger ses élèves et sa santé.