Photo : Jocke Wulcan / Unsplash

Les « hippopotames de la cocaïne » font des ravages en Colombie

Des hippopotames importés illégalement en Colombie par Pablo Escobar ont bouleversé l’écologie de plusieurs régions du pays. Certains scientifiques sonnent l’alarme au sujet de la menace qu’ils représentent.

Lorsqu’il dirigeait le commerce de la cocaïne en Colombie, Pablo Escobar s’est fait construire un zoo privé pour son plaisir personnel. Après son arrestation et son meurtre en 1993, le zoo a été fermé et ses animaux ont été donnés à d’autres institutions. Toutefois, quatre hippopotames importés d’Afrique se sont échappés dans la nature et se sont adaptés aux écosystèmes colombiens. Aujourd’hui, les « hippos de la cocaïne », comme on les appelle localement, totalisent entre 80 et 100 individus, mais le nombre pourrait grimper jusqu’à 1500 d’ici 2024.

À l’heure actuelle, il s’agit de la plus grosse espèce invasive de la planète. Sans prédateur, les bêtes se reproduisent rapidement et envahissent des espaces auparavant occupés par des espèces locales. De plus, leurs excréments sont toxiques, ce qui pose un grand risque pour les plantes et autres animaux. Des spécialistes colombiens de la faune avertissent que la situation est hors de contrôle et qu’il faut prendre les grands moyens. Alors que certains prônent la castration, d’autres affirment qu’il faut abattre les bêtes.

« Personne n’aime l’idée de tirer sur un hippopotame, mais nous devons accepter qu’aucune autre stratégie ne pourra fonctionner. »

Nataly Castelblanco-Martínez, écologiste

Chaque année, les hippopotames tuent environ 500 personnes en Afrique. Par comparaison, seules 4 personnes, en moyenne, meurent annuellement des suites d’une attaque de requin.


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