Photo : Wikimedia Commons

Trump accorde un pardon présidentiel à une policière qui a violenté des personnes Noires et immigrantes

Alors qu’il ne reste qu’une quinzaine de jours à la présidence de Donald Trump, celui-ci multiplie les pardons présidentiels controversés. Celui accordé à la policière Stephanie Mohr est presque passé inaperçu mais il pourrait relancer le débat sur les violences policières.

Stephanie Mohr a été condamnée à dix ans de prison en 2001 pour des faits remontant à 1995. Cette année-là, dans le cadre d’une enquête sur une affaire de vol, son équipe et elle ont interpellé deux itinérants qui mangeaient de la nourriture sur un toit. Ceux-ci, suivant les indications qui leur étaient données, sont descendus du toit, et, alors qu’ils faisaient face à un mur et qu’ils avaient les bras levés dans les airs, la policière a ordonné à son chien de les attaquer. L’un d’eux, Ricardo Mendez, un immigrant irrégulier, a été mordu et a dû recevoir 10 points de suture. Stephanie Mohr s’est défendue en disant qu’elle ne faisait que son travail comme on lui avait appris.

Lors de son procès, d’autres agissements de la policière ont été dévoilés. Par exemple, elle a déjà lâché son chien contre un adolescent d’origine afro-américaine qui dormait dans un hamac dans sa cour. Elle a également menacé d’autres personnes d’origine afro-américaines avec son chien. En tout, elle a été accusée de brutalité policière à quatre reprises, et dans deux de ces cas elle a fait de fausses déclarations à ses supérieurs.

Au mois de décembre, elle s’est retrouvée sur les ondes de la chaîne conspirationniste Newsmax pour demander un pardon présidentiel. Bien qu’elle ait purgé sa peine de prison, elle possédait toujours un casier judiciaire qui l’empêchait de réintégrer son emploi dans les forces policières. C’est maintenant chose du passé, puisque Trump a répondu positivement à sa demande.

Parmi les autres pardons controversés de Donald Trump, on compte ceux accordés à certains de ses proches collaborateurs reconnus coupables de différents crimes, comme Paul Manafort et Roger Stone. La président sortant a même gracié des mercenaires qui ont abattu des civils irakiens, dont deux enfants, en 2007. Il chercherait même à s’accorder un pardon à lui-même pour se protéger d’éventuelles poursuites criminelles.


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