Photo : Wikimedia Commons

Votre Ferrero Rocher a-t-il été produit avec le travail d’enfants esclaves?

La production des sucreries Ferrero Rocher, comme leur cousin Nutella, exige une grande quantité d’huile de palme. Pour fabriquer cet ingrédient, des milliers d’enfants sont forcés de travailler, parfois sans être payés.

Un reportage de l’Associated Press a dévoilé que les enfants employés dans les plantations de palme en Indonésie et en Malaisie vivent et travaillent dans des conditions extrêmement difficiles. Plutôt que d’aller à l’école comme les autres enfants, ils sont employés de longues heures chaque jour, pendant lesquelles ils sont exposés à des produits chimiques sans protection adéquate. Certains sont passés d’un pays à l’autre par des réseaux de contrebande et risquent d’être exploités sexuellement. Pour couronner le tout, la plupart d’entre eux ne reçoivent qu’un maigre salaire, voire aucun.

Si ces enfants travaillent dans ces plantations, c’est que leurs parents se voient forcés de les y emmener pour les aider à atteindre les objectifs de production qu’on leur impose. Ils passent donc des bancs d’école à la plantation, où ils doivent travailler parfois jusqu’à 12 heures par jour, en sandales ou nu pieds, à ramasser les fruits de palmier. Ceux-ci ont des épines extrêmement pointues qui lacèrent leur peau régulièrement. Sans oublier les autres piqûres fréquentes : celles des scorpions.

Le marché de l’huile de palme est estimé à 65 milliards $ (US). Ferrero est loin d’être la seule entreprise à utiliser cet ingrédient. Les géants de l’alimentation Nestlé, Pepsico, Kellogg’s et Unilever y ont également recours. Et même lorsque certains produits indiquent qu’ils utilisent de l’huile de palme « éthique », celle-ci est souvent mélangée avec de l’huile produite par des enfants.


Vous aimez nos publications?
Suivez Majeur sur vos réseaux sociaux