Photo : PxHere

« Bébé cyborg » : des microplastiques trouvés dans des placentas de foetus humains

Une nouvelle étude montre que des particules microscopiques de plastique se sont retrouvées dans les placentas de foetus humains. C’est une preuve supplémentaire de la présence importante de ces particules dans notre environnement.

Une équipe de chercheurs italiens vient de publier dans la revue Environment International, une étude sur la présence de microplastiques dans les placentas humains. C’est la première fois que ce phénomène est observé, bien qu’une étude précédente avait montré des résultats semblables chez les rats. D’une taille de 0,01 mm, les particules observées sont assez petites pour circuler dans le sang. Ainsi, elles ont probablement été ingérées par les mères avant ou pendant la grossesse.

À l’heure actuelle, on en sait très peu sur l’impact de la présence de microplastiques dans l’organisme humain. Toutefois, les chercheurs affirment que ces substances pourraient transporter des éléments chimiques qui, eux, pourraient avoir des effets nocifs à long terme, en particulier pour le système immunitaire des nouveaux-nés. Selon le responsable de l’étude, cela affecte profondément la composition de l’organisme :

« C’est comme avoir un bébé cyborg : non plus composé seulement de cellules humaines, mais un mélange entre une entité biologique et une entité inorganique »

Antonio Ragusa, directeur du département d’obstétrique et gynécologie de l’hôpital San Giovanni Calibita Fatebenefratelli de Rome

Les microplastiques proviennent de différentes sources : cosmétiques, emballages, produits d’hygiène, peinture, etc. Le lavage de vêtements faits de fibres artificielles comme le nylon ou le polyester est aussi responsable d’une grande quantité de microplastiques dans l’environnement. Une fois libérées, les particules se retrouvent dans l’eau, l’air et même le sol, puis sont ingérées directement par l’humain ou bien se retrouvent dans des animaux, comme les poissons, qui se retrouvent ensuite dans nos assiettes.

Cet automne, un chercheur montréalais a toutefois annoncé une percée qui permettrait de combattre plus efficacement la présence de microplastiques dans l’environnement. Mathieu Lapointe, de l’Université McGill, a élaboré un procédé permettant d’agglutiner les particules pour mieux les éliminer par la filtration des eaux. Il s’est mérité un prix Mitacs pour innovation exceptionnelle.


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