L’agente immobilière Tatiana Londono a partagé sur TikTok en fin novembre une vidéo où elle explique étape par étape comment les loyers élevés qu’elle impose à ses locataires lui permettent de récolter beaucoup d’argent. Cette vidéo choquante devenue virale n’est pas le seul dossier où Mme Londono fait jaser.
La vidéo s’ouvre sur la façade d’un triplex montréalais en pierre grise, Tatiana Londono s’exclame, en anglais: « J’ai acheté ce magnifique triplex pour 499 000$!». Elle détaille ensuite le prix auquel elle loue chacun des appartements qui lui rapportent au total la coquette somme de 5800$ par mois. Or, les dépenses mensuelles de 500$ et son hypothèque de 1892$ font qu’au total le triplex génère des revenus nets de 3408$ par mois. «Mais c’est encore plus excitant que vous le pensez» poursuit l’agente pour nous informer qu’elle a acheté l’édifice il y a neuf ans et qu’il vaut maintenant 1,2 million $. Cela lui permet de le refinancer aujourd’hui à un taux d’intérêt très bas et d’accumuler 250 000$ exempté d’impôt grâce à la hausse de sa valeur.
Cette vidéo devenue virale a provoqué beaucoup d’indignation sur les médias sociaux, notamment des propres locataires de Mme Londono qui n’étaient pas conscients à quel point elle vivait à leurs crochets. Selon Véronique Laflamme du FRAPRU cette vidéo est un bon exemple du fonctionnement de la spéculation immobilière à Montréal.
« Cette vidéo illustre à quel point l’immobilier demeure une «business» payante et que les profits se font clairement sur le dos des locataires. Les propos de cette dame sont vraiment choquants, mais pas surprenant puisque tous les jours on parle à des locataires qui vivent les conséquences dramatiques des pratiques de ces personnes qui font de la spéculation immobilière. »
Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU
En 2011, Mme Londono avait défrayé la manchette pour une affaire de falsification de signature sur des contrats immobiliers. Dans une publication récente sur les médias sociaux, elle a également appelé les restaurateurs à enfreindre les règles sanitaires et à ne pas payer les amendes qui leur seront envoyées par le gouvernement.
