Une nouvelle étude lève le voile sur le partage des tâches parentales depuis le début de la pandémie de Covid-19. Celui-ci demeure inégal, en particulier lorsque les femmes font du télétravail ou se retrouvent sans emploi.
L’enquête de Statistique Canada sur les soins aux enfants pendant la pandémie de Covid-19 montre que les différences entre les sexes dans le partage des tâches parentales n’ont pas diminué ces derniers mois. Avant la pandémie, les femmes consacraient en moyenne 2,6 heures par jour aux enfants, contre 2 heures pour les hommes. Et les nouvelles tâches liées au confinement suivent la même tendance. Par exemple, pour l’enseignement à domicile au printemps dernier, 64% des femmes ont jugé qu’elles étaient les principales responsables, contre 19% des hommes. Ces inégalités peuvent avoir un impact important dans différentes sphères de la vie :
Parmi les facteurs qui ont le plus d’influence sur le partage des tâches, on remarque la situation d’emploi et le lieu de travail. Quand les hommes travaillent à domicile ou sont sans emploi, le partage est plus équitable, mais c’est l’inverse lorsque ce sont les femmes qui n’ont pas d’emploi ou travaillent à partir de la maison.
L’étude montre aussi une différence de perception entre les femmes et les hommes. Ces derniers sont plus susceptibles de déclarer que le partage des tâches est égal au sein de leur foyer. Par exemple, 62% des hommes jugent que la tâche de mettre les enfants au lit est partagée également entre les conjoints, contre 53% des femmes.
Ces chiffres s’ajoutent à une série d’études qui montrent que la pandémie de Covid-19 a eu un impact plus grand sur les femmes. Par exemple, celles-ci sont plus susceptibles d’avoir perdu leur emploi à cause de la récession économique. De plus, la violence conjugale a augmenté considérablement depuis le début de la pandémie, certains hommes menaçant même leur conjointe de les infecter à la Covid-19.